Du dossier de candidature, de la mise en place de groupes de travail, à l’organisation de l’événement, l’Université de Bourgogne est mobilisée depuis 2 ans pour accueillir les JRES 2019 à Dijon. Deux acteurs investis de l’uB sont venus nous livrer les enjeux d’un tel événement pour l’Université et plus largement, pour la ville de Dijon.
Entretien avec MARIE-ANGE RITO, Directrice du numérique et RSSI (Responsable de la Sécurité des Systèmes d’Information) et ALEXANDRE FOURNIER, Vice-président de l’uB délégué au Campus numérique, aux systèmes d’information et aux learning centers.
Comment l’Université de Bourgogne a-t-elle pris le pari de l’organisation des JRES ?
MAR
Je participe aux JRES depuis plusieurs années. On avait évoqué Dijon avec RENATER (https://www.renater.fr/), nous avons déposé notre candidature. Ce type d’événement permet de valoriser l’université d’accueil, bien entendu, mais aussi la ville, les équipes et leurs savoir-faire techniques. Or nous sommes à l’uB, avec la ville de Dijon, largement en capacité d’organiser ce type de congrès.
AF
Elle ne paraissait pas évidente pour quelques uns au premier abord, mais très vite nous sommes devenus légitimes : notre enthousiasme a gagné du terrain, appuyé par le professionnalisme de Dijon Congrexpo (http://www.dijon-congrexpo.com/) : c’est le plus grand palais des congrès – en capacité d’accueil – visité depuis l’existences des JRES, avec une distribution des salles optimale.
Quels ont été les leviers de persuasion ?
MAR
La capacité d’accueil hôtelière pour les congressistes, les infrastructures techniques et l’efficacité technologique (1 600 à 2 000 personnes connectés durant toute la durée du congrès, la transmission vidéo en temps réel des colloques, une sécurisation optimale des transferts de données). Tout ceci associé à notre motivation a parachevé l’accord.
AF
Ajoutons aussi l’émulation des équipes de direction de l’uB qui ont immédiatement soutenu notre candidature.
Quels ont été les freins auxquels vous avez été confrontés ?
MAR
L’absence d’aéroport.
Cependant, le fait que le tramway dépose les congressistes directement au Palais des Congrès depuis la gare a permis de mettre très rapidement fin à ces réticences.
Pour tout dire, le principal frein reposait sur l’image que certains se faisaient de Dijon, perçue encore comme une belle endormie…
AF (souriant)
..mais nous allons les faire changer d’avis.
Comment l’uB est-elle mobilisée dans l’organisation des JRES ?
MAR
Un board de pilotage composé de Franck Commanay, Jean François Guezou pour RENATER, Patrice Bolland et nous deux pour l’UBFC a été constitué, auquel s’ajoutent des groupes de travail : un groupe de travail Réseau (avec le service Infrastructures et le service réseaux SIR et notamment l’UTBM https://www.utbm.fr/), un groupe Audiovisuel (avec le PNR – Pédagogie Numérique et Ressources), un groupe Communication Presse, un groupe Application (avec le SIP – Système d’information et Production), un groupe Exposition (assure la relation avec Congrexpo), un groupe Postes de travail (avec le SNU – Service Numérique aux Usagers). On constate que tous les services de la DNUM se sont engagés dans le projet depuis notre nomination. Le comité de programme est, quant à lui, composé des enseignants – chercheurs, qui eux, pilotent les interventions des orateurs, et nous sommes à leurs services.
Qu’est-ce-que ce genre d’événement apporte à l’uB ?
MAR
Les JRES représentent une vitrine technologique d’un très haut niveau. Le prestige pour l’université qui les accueille est indéniable. C’est également un réel challenge technique et organisationnel à relever pour la ville.
AF
Les JRES ont un aspect un peu mythique pour les équipes techniques. Participer à leur organisation est une reconnaissance de leurs compétences. L’émulation, le travail d’équipe aussi est un authentique enjeu.
MAR
On souhaite aussi insister sur une réalité : Dijon est à 1h30 de Paris, avec des capacités d’accueil professionnelles d’un haut niveau de compétence. Notre territoire est riche de savoir-faire que nous voulons valoriser.
Quels seront les moments forts de ces journées auxquels vous porterez une attention particulière ?
MAR
La première journée sera certainement très stressante, avec les personnalités notamment politiques et les VIP. La qualité de toutes les conférences pendant la semaine sont également des points forts. Le dernier jour sera aussi très émouvant : nous remettrons le drapeau RENATER, que nous avions reçu à Nantes, aux prochains organisateurs des JRES. C’est toujours un moment symbolique fort.
En général, on veillera surtout à montrer et faire partager notre progression dans le numérique. Entre autres, on sera attentif aux visites du datacenter : nous avons été les premiers à obtenir le label Datacenter enseignement supérieur et recherche. Autre exemple, celui du cluster du Centre de Calcul de l’uB avec sa capacité de 330 teraflops (330 000 milliards d’opérations à la seconde) ; c’est la 6e puissance de calcul en France, avec des études aux retombées mondiales. C’est une fierté pour nous, et nous participerons à la table ronde dédiée au thème des datacenters.
AF
Nous avons aussi énormément misé et progressé sur la pédagogie numérique : une plateforme collaborative en santé, la refonte de la plateforme numérique d’enseignement, l’appli Affluence pour identifier les espaces disponibles dans les BU, un bot conversationnel en ligne, etc : l’uB fait plus que porter un intérêt au numérique, elle en est un acteur incontournable.
Propos recueillis par l’équipe d’étudiants du Master 2 “Communication Numérique des Organisations” de l’université de Dijon.